Et si on parlait un peu de magie

Des artistes amateurs que professionnels

Il y a assez d’honnêtes gens dans le métier des magiciens comme des amateurs ou des professionnels pour imposer silence à quelques dissidents, mais comment arriver à cette union qui doit être le point de départ de la ligue de défense, la concentration des forces comme disent les Anglais. Il y a déjà en France des groupements qui, avec des buts et des programmes différents, font d’excellente besogne pour la cause magique de tours de magie, malheureusement, ces sociétés n’existent qu’à Paris, et seuls pourraient réellement en faire partie des collègues de la capitale ou ceux que leurs affaires y appellent fréquemment.

Et c’est intentionnellement que l’on écrit le verbe pouvoir au conditionnel, car l’éloignement force à ne connaître ces associations que par ouï-dire, mais est facile de deviner, d’après les comptes rendus insérés dans les publications magiques, qu’elles sont loin de grouper tous les illusionnistes qui seraient à même d’en faire partie. Voila en effet le point faible du projet que l’on essaie de soumettre, car il faut bien le dire, une des causes de l’impuissance de tous ceux qui ont voulu lutter pour défendre la magie, c’est l’indifférence de leurs collègues. Il y a malheureusement parmi les illusionnistes, comme dans beaucoup de corporations du reste, un esprit d’indépendance et d’insouciance qui arrête et brise toutes les initiatives, il faut que le magicien amateur ou professionnel s’unisse. L’union fait la force, ne l’oublions pas.

On voudra également voir les magiciens de province, moins nombreux qu’à Paris il est vrai, mais formant un bon noyau d’amateurs habiles et consciencieux, se réunir de temps en temps par région, une fois l’an par exemple, autour d’un banquet amical, sur l’appel de quelques-uns d’entre eux qui prendraient l’initiative de cette décentralisation. Ils apprendraient ainsi à se connaître autrement que par correspondance, et tireraient le plus grand profit de ces réunions. Alors magicien en avant et il faut s’associer avec des collègues.

Enfin, ces groupements parisiens et régionaux, tout en conservant leur autonomie, nécessaire croit à leur vitalité, pourraient former une sorte de Fédération nationale qui représenterait officiellement la corporation et prendrait la défense de ses intérêts. Mais la question s’élargit, et ce n’est plus seulement la lutte contre les débineurs qui pourrait entrer en jeu.

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